Va-t-on revenir aux bases du Growth Hacking pour cette rentrée ?
Quand j’ai débuté en marketing digital il y a 10 ans, un « growth hacker » ressemblait à un mouton à 5 pattes 🐑 :
Analytique, créatif, codeur, marketeux, etc 🤯:
C’était un profil curieux d’apprendre et d’explorer le potentiel du marketing digital. Capable de trouver des « hacks » de croissance ingénieux (cf les histoires de Dropbox, Airbnb, Uber, etc.), il est rapidement devenu un mythe du monde pro.
A cette époque, il y avait encore peu de repères digitaux, aussi bien pour les utilisateurs que pour les entreprises.
Cela ressemblait à une ruée vers l’or. Les fondateurs étaient souvent au cœur de ce travail d’acquisition.
Peu à peu, « hacking » a disparu et les startups se sont concentrées sur le mot « growth ».
L’idée était alors moins d’être ingénieux que de « saigner » des canaux d’acquisition avec méthode, rigueur et souvent une approche data.
C’est l’expérience, que j’ai vécue chez Sendinblue en SEA.
Les startups ont répété des méthodes assez similaires dans de nombreux secteurs et canaux.
Les recrutements de profils analytiques, la hausse de l’expertise, la qualité des outils marketing, le recours massif à la pub en ligne, etc. ont entraîné une « consolidation » du marketing digital.
👉 Le mot « Growth » est maintenant à toutes les sauces.
Avec des profils, qui se ressemblent, les entreprises continuent de décliner les méthodes bien connues de la décennie 2010’s, qui sont chères, concurrentielles et souvent inadaptées aux jeunes boîtes.
Car, consolidation rime aussi avec saturation :
❌ Concurrence organique sévère sur les réseaux sociaux
❌ Coûts d’acquisition exorbitants sur le payant et l’affiliation
❌ Utilisateurs archi-sollicités donc moins réceptifs
❌ Influenceurs capricieux
❌ Notoriété forte des acteurs en place (et riches car grosses levées)
🤜 La ruée vers l’or a laissé place à Las Vegas.
Face à ces défis et à une récession annoncée, l’ingéniosité et la créativité de l’esprit « Growth Hacking » sont plus que jamais nécessaires.
La notion de « Smart Growth » pourrait aussi arriver en mkt digital.
Cette tendance, qui permettrait de ne plus faire comme tout le monde, et d’arrêter de chercher la martingale à bas coût ou des opportunités à court-terme, impliquerait de construire une stratégie durable, intelligente et finalement moins coûteuse sur la durée.
Depuis un an, j’accompagne des fondateurs pour les aider à construire leur stratégie d’acquisition dans cet esprit.
Cela leur permet d’une part de prendre du temps sur un sujet vital et d’autre part :
✅ d’y voir plus clair sur les actions à mener
✅ d’identifier des axes forts de travail pour ne pas s’éparpiller sur une multitude de canaux.
✅ de gagner du temps, de l’argent et de l’énergie
Car, après tout, le Growth Hacking n’est peut-être pas un mythe.
Bonne rentrée !